Podcast

Appels d’art

Confiné, conditionné, pulsé, par la voix d’amateurs ou d’experts, l’art nous chante, malgré le contexte, comme un air de gloire. Ouvrez grand vos oreilles ! Voici 10 podcasts d’esthètes à bien avoir en tête. 

Paroles d’instituts !

 Le plus complet : Le Centre Georges Pompidou nous entraîne dans ses collections et expositions temporaires, passées (Boltanski, Bacon…) ou en cours (« Christo et Jeanne-Claude. Paris » aurait dû ouvrir, il y a peu), au travers d’enregistrements d’une demi-heure maximum (deux minutes par oeuvre).

Le plus incarné : La mini-série « Quand la peinture raconte Léonard » tourne autour du maître éponyme, dont le Musée du Louvre détient cinq œuvres. La Joconde, une pop star ? La Belle Ferronnière, une imposture ? Chacune fait l’objet d’un savoureux épisode de sept minutes chrono.

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Le plus vertigineux : Conférences, débats, entretiens… autant de rendez-vous sonores classés par exposition. De « Design contre Design » (2007) à « Toulouse-Lautrec » (2020), c’est un véritable voyage dans le temps que nous propose Le Grand Palais.

Le plus mélodieux : Le Musée de l’Homme s’est associé à la Médiathèque musicale de Paris pour composer quinze trajectoires au diapason sa dernière expo, « Nous et les autres ». Une playlist décoiffante, allant de Duke Ellington à Miriam Makeba.

Le plus trognon : Et les enfants alors ? Le Musée d’Orsay a imaginé pour eux « Promenades imaginaires », treize histoires sur ses collections, et « Au pays des monstres », cinq contes inspirés de l’univers de Léopold Chauveaux, héros de sa dernière expo.

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Paroles d’individus !

Les plus féminins : « Femmes d’arts » et « Les PassionariArts », donnent la parole au beau sexe.* Lancé par Marie-Stéphanie Servos, journaliste chez ELLE, le premier s’assortit d’un compte Instagram très esthétique. Le second est présenté par Adeline Cubères, fondatrice d’Artwork in promess, qui accompagne la création d’œuvres d’art pour des partenaires donnés.

Le plus pro : On ne présente plus Jean de Loisy, ancien président du Palais de Tokyo, à la tête des Beaux-Arts de Paris. C’est lui qui anime « L’art est la matière » sur France Culture, où il commente l’actu des musées, aux côtés de leurs acteurs.

Le plus pointu : Raphaëlle Le Baud est tombée dans la marmite des métiers d’art, en 2010. Depuis, elle a créé le podcast « The Craft Project », et le Think Tank du même nom, afin de penser à l’avenir des artisans qui passent derrière son micro.

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Le plus vivant : Ils sont deux à l’origine du podcast « Le Bruit de l’art », Victoria Le Boloc’h-Salama et Florian Champagne, historiens de l’art qui font en sort d’interviewer un artiste tous les quinze jours.

Le plus pétillant : « Bav{art}dages », sur France Inter, c’était lui. Dans « Bulle d’Art », Julien Baldacchino ne fait plus parler les œuvres. Il les commente lui-même, avec bienveillance, de même que ses artistes, ou expositions-coups de coeur.

* J’allais écrire « galanterie oblige », jusqu’à ce que je me penche sur l’étymologie du mot. Galant, vient de l’ancien verbe galer, qui signifie dissiper en plaisirs, lequel découle de l’ancien bas francique wala, à savoir bien, soit well, en anglais. En voilà un puits (a well, toujours en anglais) de contradictions sans fond ! Sans oublier le dérivé gallo-romain walare, qui veut dire se la couler douce.

Rembobinons (et non embobinons). En inversant le « l » et le « a » de galant, on passe de glander (walare) à bien (wala), et s’amuser (galer). Hey, gals (variante de girls, en américain) ! Attention ! Apparemment, l’habit ne fait pas le damoiseau.