RESTO-Bourgeois Pig

Café oui, bourgeois, non !

À côté de Lincoln Park et de son zoo, soit du Peggy Notebaert Nature Museum, à l’est de Chicago, le Bourgeois Pig (le Cochon bourgeois) se destine ni à une clientèle aisée, ni à des porcs !

 

Au sortir du Peggy Notebaert Nature Museum, musée consacré à la nature et à l’environnement, on s’engage sur W. Fullerton Pkwy. Cinq pâtés de maisons plus loin, on y est. Sans sa terrasse toute de fer forgée et le drapeau américain flottant au-dessus de la porte, on ne l’aurait probablement pas remarqué. Un nom se détache sur la baie vitrée principale : Le Bourgeois Pig. Deux entrées possibles. La plus évidente arbore l’inscription « ça ravigote ». Les propriétaires sont-ils français ? Pas du tout. Alors il s’agit probablement de se donner un genre. Non plus. Entre boiseries et portraits du XIXe, une cheminée Art Déco et d’anciennes affiches publicitaires, le décor se veut certes raffiné mais non prétentieux. On passe commande sur un air de charleston rappelant aux brebis égarées que l’on se trouve dans la ville du jazz. Volontairement tamisées, les lumières contribuent à créer un sentiment d’intimité partagée. C’est pourtant en terrasse que la plupart poursuivent leur dégustation.

Bourgeois 2

 

Où sont les travers de porcs ?

On associe souvent les États-Unis à la mal bouffe. À raison. Pourtant, il n’y a pas que des fast foods en Amérique. À Chicago, Le Bourgeois Pig compte parmi les exceptions. C’est peut-être l’un des rares endroits servant la combinaison tomate-moza-pesto frais, la part belle revenant majoritairement à la Caesar Salad, une assiette agrémentée de feuilles de laitue « iceberg », de vinaigrette crémeuse et d’insipides croûtons de pain. Trouver un fromage autre que du cheddar ou du bleu constitue déjà un exploit. Par conséquent, que le fromage en question n’apparaisse sous la forme de beignet représente un autre objet d’étonnement. En d’autres termes, ici la verdure est une valeur sûre. Les sandwiches trahissent la même qualité. Malgré leur taille généreuse, on a quelque scrupule à se priver de dessert. Deux options : la première est de retourner sur ses pas, la seconde d’emprunter la porte droite, ouverture sur un comptoir presque exclusivement dédié aux pâtisseries. Face à un miroir, chacune des deux salles seraient le reflet de l’autre. Au lieu, de longer le mur de gauche, le bar trône à droite, privilégiant le sucré au salé. Un peu comme chez Ladurée, quand on y pense. La fatuité en moins. Fort d’un scone (mûres, cerises, raisins secs, pépites de chocolat…), d’un cookie (beurre de cacahuète, double chocolat, noix de macadamia…) ou d’un muffin chaud, on reprend sa place en terrasse sans se soucier du bruit extérieur. La vue ne présente pas plus d’intérêt que n’importe quel grand boulevard cloisonné d’immeubles. À ce moment précis, rien ne compte autant que sa boisson chaude. Espressos, capuccinos, mocaccinos, doubles, avec un nuage de lait entier / demi-écrémé, une goutte d’extrait de vanille… Tous les caprices sont permis. Au Bourgeois Pig, le client est roi, et on ne s’en plaint pas !

 

Le Bourgeois Pig

738 W Fullerton Ave, Chicago, IL 60614

Tél : +1 773 883-5282

Site : www.thebourgeoispigcafe.com

Ouvert tous les jours de 7h à 22h.