EXPO Rodin

Rodin souffle ses 100 bougies

C’est le centenaire de sa disparition et tout le monde veut sa part du gâteau… 

1) Kiefer 100% baba

Il y a de quoi ! Le plasticien allemand (né en 1945) a été invité à investir les collections permanentes du Musée Rodin. Les collections permanentes, et non l’espace réservé aux expositions temporaires ! En hommage à son père, Kiefer a réalisé une série de vitrines totalement inédites où diverses matières sont vouées à se métamorphoser. De la même manière, les moules rodiniens étaient prédestinés à muer au fil du temps. Dans cette lignée mutative, le parcours du musée sera lui aussi modifié en accueillant des œuvres totalement inédites de Rodin.  C’est le cas d’Absolution, assemblage exceptionnel de trois sculptures préexistantes, le Grand torse d’Ugolin assis, la Tête de la Martyre, et la Terre, révélée après une minutieuse restauration d’un an. Appétissant !

> Kiefer Rodin Cathédrales, du 14 mars au 22 octobre, au musée Rodin, Paris

2) Un « saint » honoré au Grand Palais

Rodin n’avait rien d’un enfant de cœur, mais quel talent ! Il est souvent décrit comme “le meilleur sculpteur après Michel Ange”. On ne présente plus L’Homme qui marche, Le Penseur, La Porte de l’Enfer… Le Grand Palais a aussi voulu levé le voile sur des aspects moins  connus de son œuvre, notamment en montrant l’influence qu’elle a eue sur d’autres artistes, tant disparus que contemporains. Fortes de plus de 200 chefs-d’œuvre rodiniens, la rétrospective en question comporte également des travaux de Bourdelle, Brancusi, Picasso, Matisse, Giacometti, Beuys, Baselitz, Gormley… Et si, pour une fois, l’on avait le droit d’avoir les yeux plus gros que le ventre ?

> Rodin : l’exposition du centenaire, au Grand Palais, du 21 mars au 31 juillet 

3) Tarte à la Reine-Claudel

Après cinq ans de travaux, constamment interrompus, le musée Camille Claudel ouvre enfin ses portes à Nogent-sur-Seine. Si l’élève a depuis longtemps dépassé son maître, si son talent a été reconnu indépendamment de celui qui fut son amant, elle demeure cependant dans l’ombre  de ses contemporains, parmi lesquels Afred Boucher (1850-1934). Sur 250 sculptures, seules 39 sont d’elle.  ”Nous voulions honorer la mémoire de trois artistes nogentais qui permettent de remettre son œuvre dans son contexte”, argue Cécile Bertran, la conservatrice du musée. Que l’on se rassure, Camille n’intervient pas comme la simple cerise sur le gâteau.

> Ouverture officielle, le 26 mars 

4) Éclair de génie à la Doillon

On l’a tant de fois conté, que le récit des amours entre Auguste Rodin et Camille Claudel est presque devenu une tarte à la crème.  C’est pourquoi Jacques Doillon, dans son nouveau film, ne se contente pas  de relater cette passion de dix ans, mais retrace aussi des aventures « moins tyranniques » entre le maître et ses modèles, ainsi que sa relation avec Rose, sa plus fidèle compagne. Vincent Lindon sera-t-il à la hauteur de la prestation de Gérard Depardieu dans le Camille Claudel de  Bruno Nuytten (1987) ?

> Rodin, de Jacques Doillon, avec Vincent Lindon, sortie le 24 mai 

5) Pièces montées à la Monnaie

C’est dans la poche ! La Monnaie de Paris a frappé non des cafés, mais une pièce de 2 euros à l’effigie de Rodin. On doit certains motifs de cette série exceptionnelle à Monsieur Christian Lacroix.

> Distribution entre février et novembre 2017

6) Paris, Brest, et/ou ailleurs

Une brochette d’expositions dans toute la France rend hommage au maître de la sculpture moderne, au musée des Beaux Arts de Calais, à Lyon, Aix Les Bains…  La liste des manifestations à la carte est plus longue que menue.

 

En espérant que ces teasing vous mettent l’eau à bouche…