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Les chefs-d’oeuvre de Roland Garros

Vous l’aurez compris, le stade de Roland Garros abrite un musée. Un musée qui relate l’histoire du tennis français et, par conséquent, la genèse de l’unique tournoi du grand Chelem sur terre battue. Or qui dit musée, dit généralement œuvres d’art.  À juste titre car l’ex- « tenniseum » renferme d’insoupçonnables trésors.

 

En bas des escaliers encadrés par une vitrine de raquettes, un projet d’affiche, réalisé par l’ancien joueur de rugby et artiste toulousain Jean-Pierre Rives (né en 1952), accueille les visiteurs. Une œuvre hybride, à cheval entre peinture et sculpture.

RG-RivesJean-Pierre Rives, Projet d’affiche pour l’Open de Paris, 1995, peinture et métal

Posté à l’entrée de la salle d’exposition permanente, un assemblage de raquettes signé Arman (1928-2005) – et non Armand comme le footballeur, une confusion est vite arrivée – annonce d’emblée la couleur : le tennis est un pilier de l’art contemporain.

RG-ArmandComme quoi, Arman n’a pas compressé que des instruments

Parlant pilier, c’est derrière une colonne blanche, que se cache l’œuvre légendée : « Maître Corbeau / Sur un arbre perché / Tenait dans son bec un cordage / Babo le Renard / Qui passait par là, / Attiré par l’odeur accordée, / Lui tint, détendu, ce langage : / “Quelque chose circule dans mes veines / Et ce n’est pas un fromage…” / On connaît la suite ». Certes.

IMG_1862

Raquette immaculée, légère comme une plume ?

Côté peinture, le musée n’est pas en reste avec, pour commencer, un tableau que l’agilité de Suzanne Lenglen (1899- 1938) aurait inspiré au peintre cubiste André Lhote (1885-1962).

RG-DoublesAndré Lhote, Double mixte, 1917

Un peu plus loin, dans la continuité d’une vitrine dédiée  aux Quatre Mousquetaires, trône un Warhol (1928-1987). Parfaitement ! Son modèle : la championne américaine Chris Evert (née en 1954), sept fois gagnante à Roland Garros, que le maître du Pop Art représente dans le même style que ses portraits de Marilyn Monroe et de Liz Taylor. Une autre version, déclinée en vert, serait détenue par la tenniswoman.

RG-WharolAndy Warhol, Chris Evert, 1984

À droite, en sortant de la salle d’exposition permanente, s’étire une galerie confrontant diverses toiles de Juan Uslé (né en 1954), y compris l’affiche du tournoi de cette année.

RG-GalerieViva Juan Uslé !

En effet, depuis 1980, la FFT (Fédération Française de Tennis) invite des artistes à marquer Roland Garros, et son poster annuel, de leur empreinte. Ainsi, le tennis français se plonge tour à tour dans les univers d’Arroyo, Garache, Miro, Pignon-Ernest, Di Rosa, Plensa… Des noms que l’on retrouve placardés sur un mur séparant deux expositions temporaires, et dont les originaux reposent secrètement dans les réserves du musée. Un trésor qui laisse rêveur…

RG-Affiches

 Les fameuses affiches qui ont incarné le tournoi  de 1980 à aujourd’hui

 

ÉCOUTER AUSSI : les deux enregistrements liés à cet article.

 

Musée de la Fédération Française de Tennis

Stade Roland Garros

2, avenue Gordon-Bennett

75016 Paris

Ouvert de 10h à 18h les mercredis, vendredis, samedis et dimanches (TOUTE L’ANNÉE et non pas seulement durant les deux semaines de tournoi)